Composée de fragments du roman, la pièce reprend le principe d’une adresse directe, dans des allers-retours entre la narratrice et le personnage, Lucile. La voix de l’actrice est celle du roman en train de s’écrire, à la recherche des moments charnières qui font basculer une vie. Exploratrice d’une histoire familiale où les non-dits opèrent comme une malédiction, la narratrice interroge les membres de sa famille, se remémore les souvenirs que sa mère lui a racontés, dit son désir, pressant, d’œuvrer à une reconstruction – pour soi et pour les générations à venir.
Mise en scène par Fabien Gorgeart, (dont la mise en scène, Stallone avec Clotilde Hesme a été programmée il y a 2 saisons à Jean Arp), la comédienne fait naître le récit depuis une obscurité à la Soulages, peintre d’une « lumière secrète venue du noir ».
Rien ne s’oppose à la nuit – fragments – invite à entrer dans l’espace mental de l’écrivaine, à la suivre dans sa quête de vérité, certes impossible mais salvatrice.