À la fois épopée, drame social et roman d’aventure, comment porter à la scène le sommet de l’oeuvre de Victor Hugo, considéré comme l’un des plus grands romans de la littérature mondiale ? En l’écrivant, Hugo était porté par l’idée que la misère est un enfer. Depuis cent cinquante ans, son sentiment d’urgence face au nécessaire combat pour l’éradiquer, n’a pas perdu une ride.
Lazare Herson-Macarel choisit de situer l’action dans notre époque contemporaine. Aujourd’hui encore, il existe des Valjean, des Fantine, des Thénardier, des Javert, des Cosette, des Gavroche. La pièce reprend à son compte, avec les armes du théâtre, le projet de Victor Hugo : faire une esquisse des bas-fonds, rendre visible l’invisible. Dans une société bouillonnante où la violence s’exerce loin des regards, la parole doit se frayer un chemin pour s’exprimer. Face à une crise qui exacerbe les questions de justice sociale et de lutte contre l’exclusion, le spectacle entend faire sa part pour défendre un monde plus humain, bousculer des individualismes et éveiller des solidarités.